Rions de rien sauf de Rio...
Tous les matins à mon réveil, je ne souhaite qu’une seule chose : que vous ayez des petites boules inquiétantes sous les aisselles, que vous crachiez enfin à nouveau du sang, que votre taux de cholestérol prenne définitivement le dessus, qu’une sclérose latérale amyotrophique vous dévore ou qu’une attaque cérébrale massive vous rende enfin raison…
Mais non ! au lieu de ça, quoi ? à peine un avion qui tombe à l’eau, un taux d’abstention à des élections européennes qui feraient pâlir la Corée du nord (pauvre kim jong il), et Ahmadinejad qui n’est toujours pas élu en France…
Ca va faire 15 jours, avec vos histoires, qu’une chanson me trotte en tête, c’est malin…
« Quand tu souris
Je m'envole au paradis
Je vais à Rio de Janeiro
Et l'on se jette dans l'eau
Dans l'eau bleue de l'océan
Que peuvent s'offrir sans argent
Ceux qui n'ont que des fleurs
Dans le cœur »
Oh ben ça, au paradis, ils y ont été expédiés, en quelques minutes. Quelle chance d’avoir pu vivre cette ambiance de dernière minute, en First ou en Business si je pouvais choisir. Mais moi évidemment, non ! On me refuse tout ! Il faut que je me réveille chaque matin, tranquillement, à m’énerver pour rien, à m’offusquer de tout. J’imagine, les soutes à bagages qui s’ouvrent et répandent leur lot de statuette de pain de sucre, les parfums duty free et revues Men health et les sacs dolce gabana. Quel gachis ! Le vol AF440 je le déteste rien que pour ça. S’il y en a qui ont des théories « fumeuses » (et ce sera le cas de le dire) pour expliquer l’inexplicable, vous pouvez y aller. Non, ce vol il s’est crashé parce que je l’ai voulu. C’est tout.
Les hurlements de dernière minute, la dépressurisation et les yeux exorbités, les masques à oxygène qui ne tombent pas et les PNC qui ne pourront plus jamais aller aux portes. Les toboggans qui s’arment tout seul, et le capitain crew qui n’a plus le temps de terminer sa rasade… Il y a des gens qui feraient n’importe quoi pour vous voler la vedette, avoir leur quart d’heure de célébrité ! C’est d’une vulgarité sans nom !
Pendant ce temps, les laboratoires ANTENOR INC. que j’essaie de faire avancer à raison de grands coups de pieds n’ont toujours pas « sorti » la toute nouvelle machine à laver à chargement frontal, la LAVO1200Speed Meta. Que voulez-vous ! Nous n’avons pas les mêmes soucis, nous ne vivons pas dans le même monde.
Oui, demain matin au réveil, ce que je vais vous souhaiter, c’est un bon virus H1200N1200, fulgurant comme au figuré. En attendant, je continue à chanter…
« Oui, quand tu souris
Je m'envole au paradis
Je vais à Rio
Rio de Janeiro
Je prends ta main
Et nos cœurs font plus de bruit
Que toutes les timbales
Du carnaval
Oh oh oh oh... ».