Malgré-moi des temps modernes...
J’ai presque honte. Cela ne m’arrive pas souvent. Mais ma psy, la Docteur Schneider, nouvellement convertie à la Gestalt thérapie, et qui est à ma santé mentale ce que la virilité est à la féminité, a pensé que ce serait bon pour moi, bon pour ce que j’ai, bon pour ce que je ne dois plus avoir, bon pour ce que je devrais devenir.
Alors oui, cette année, pour Noël, voilà ce qui a trôné fièrement dans l’aile Sud de là où je suis enfermé j’habite. J’ai été jusqu’à obligé de jouer à des jeux de société (où j’ai gagné bien évidemment), raconter des histoires (qui se terminent bien) à des enfants, dialoguer pendant des heures durant avec d’autres grandes personnes comme moi, me tenir convenablement à table, et le pire : sourire, me montrer agréable, sociable.
Ah ça, je ne m’en remettrais JAMAIS ! Elle va m’entendre, à la rentrée, la Schneider. Plus jamais ça, vous m’entendez ? JA – MAIS !
D’ailleurs, je m’en vais dépecer ce truc horrible dans l’heure. Il ne passera pas la journée, c’est promis !