La Rousse : Anténor m'a tueR
La vie est pleine de surprises et d’histoires qui se terminent mal. La Rousse a prouvéR à maintes reprises sa capacité de nuisance, en m’espionnant, en s’imposant à moi, oui même en me harcelant. Elle était à mon blog, si j’ose la comparaison, ce que Mylène Farmer est à la cuisine du sud-ouest. Dorénavant, tout cela est terminéR. Une fois de plus, en soudoyant je ne sais quel élément de mon petit personnel, elle avait réussi à s’introduire chez moi. Cette fois-ci, pour la bonne cause si j’ose dire. Je l’ai retrouvéR allongée et inerte sur mon divan psychanalytique, dans un fatras innommable : des boites de médicaments, des After Eight, des Célébrations (de Mars)… et une dernière lettre à mon attention. Son corps était déjà sans vie quand je l’ai découveR. Malgré tout, j’ai préféréR attendre quelques heures avant d’appeler les pompiers, le médecin légiste, la morgue (tous numéros d’urgence que j’ai toujours sur moi d’ailleurs). Pour être sûr. Définitivement certain d’être débarrasséR d’elle. Ce non-sens de l’évolution du genre humain. Cette verrue purulente qui blessait en permanence la dignité de mon rang.
Vous vous demandez sans doute quel était le contenu de l’ultime tartine de la Rousse. Quelques mots mal griffonnéR… complètement désordonnéR … il ne fallait pas s’attendre à autre chose bien sûr.
« Depuis le début, mon cœur pour toi n’a cesseR de battre
Mais tu ne t’intéresses qu’au Docteur Schneider, ma marâtre
Ta Vie, je voulais la structurer
Anténor, ton refus permanent m’a tueR. »
Inutile de vous dire que ce fatras nauséabond m’a laisséR indifférent. La Rousse est morte. En même temps que cette fin plus pathétique que tragique, s’en vont mes angoisses, mes névroses, mes obsessions. Le Docteur Schneider refuse désormais de me voir. Je n’ai pas l’impression qu’elle va me manquer, elle non plus. La nature reprend ses droits, le dessus et retrouve son équilibre. Me voilà guéri. A jamais. Adieu Super U ! Vive Sheba et un chat ronronnant sur mon épaule. Non, vraiment : maintenant tout va bien. Plus besoin de vous, plus besoin de blog.

PS : bon, c'est pas tout ça mais j'ai une envie irrépressible d'aller faire tourner une machine...