Gaby, oh Gaby...
Vendredi soir dernier, avant ma séance vendromadaire chez le Docteur Schneider. J’avais rendez-vous à 18hoo chez ma coiffeuse Gaby. Et bien vous le croirez ou non (de préférence, je vous recommande de le croire le temps de ce billet), mais dans le fin fond du microcosme alsacien il se produit également des ralentissements du trafic routier plutôt conséquents. Je ne suis donc arrivé qu’à 18h15. Gaby était en état d’alerte vue que sa cliente de 17h30 n’était pas arrivée non plus. Alors que j’étais aux bons soins de ma Visagiste, la retardataire – appelons-là Dolorès – fit son apparition dans le salon. Fille de 40 ans, à la chevelure amazone, les traits légèrement marqués, il émanait un rien de dépressif qui fit que je la trouvais immédiatement sympathique. S’en suivit un petit dialogue avec Gaby :
- - (Gaby) ah, tu as été ralentie par les bouchons également ?
- - (Dolorès) comment cela ? pour une fois que je suis à l’heure, tu as vu : 18h30 exactes !
- - Sauf que nous avions rendez-vous à 17h30…
- - Ah bon ? Je n’avais pas noté le rendez-vous et j’étais persuadée que… mais bon, si ça te fait trop tard, je reviendrais un autre jour. De toutes les façons, en ce moment rien ne va.
- - Non mais reste. Il n’y a pas de soucis. Bon, alors… Comment vas-tu ? Tu as toujours arrêté de fumer ?
- - Oui… mais ça n’arrange pas mon état et c’est bien le moment d’en parler.
- - (Gaby m’adressant enfin à nouveau la parole) Et vous, Monsieur Anténor, vous fumez ?
- - (moi) J’ai arrêté il y a deux ans et je n’ai aucune envie de reprendre. (M’adressant à Dolorès) Vous voyez, c’est facile d’arrêter de fumer. Bon, enfin, dites-vous que tout ne va jamais aussi mal qu’on le pense. Et sinon : toujours célibataire ?
- - (Dolorès, une vague d'immense tristesse submergeant son visage pendant 3 secondes) Merci de me le rappeler. (Regardant Gaby) C’est vrai en plus. Et c’est bien ce qui mine le plus mon moral en ce moment.