Michael Jackson n'est pas mort !
Lorsque comme moi on vit cette expérience douloureuse, mais néanmoins assumée, de vivre en marge de l’humanité, le décès de l’un d’entre vous ne peut apparaître que comme fait divers, dusse-t-il se produire en été. Mais maintenant, avec ce que je vis, je sais que ça peut également être pathétique !
Tranquillement en train de watcher en pleine nuit sur France 2 la version 1997 de « Lolita » que je ne connaissais pas encore, je ne sais pas ce qui m’a pris de regarder les dernières dépêches de l’AFP sur mon télex avant de céder aux appels pressants de Morphée. C’est à cet instant précis, vers 1h20 du matin, que j’appris la mort de Michael Jackson. J'ai bien essayé de pleurer, mais même en me cognant pied nu contre un pied de meuble, je n'ai pas pu...
Comment vous expliquer ce que je ressentis à cet instant précis ? Parler de vous, comme parler de rien, me semble toujours un exercice impossible, au résultat improbable. J’avais déjà appris le matin même la nouvelle du décès de cette charmante Farah Fawcett, et le monde ne semblait pas vouloir s’en émouvoir outre mesure.
Vendredi matin, après avoir très bien dormi, et n’avoir eu aucune difficulté à m’endormir (il suffit pour cela, les mecs, de laisser les mains au dessus de la couverture), c’est à 7h44 très exactement que j’atteignis déjà le trop-plein d’informations et d’émotions gratuites concernant la mort de Jackson. Remarquez, sur les Five, il nous en reste toujours 4 autres, non ?
Ce qui est bien, finalement, à partir du 21 juin, c’est que quelques jours plus tard déjà, les jours vont aller en diminuant. La seule bonne nouvelle. J’espère seulement que l’été sera pourri, que je n’aurais pas à regarder 3 689 photos numériques de vos leçons pathétiques de ski nautique ou de marche nocturne, aussi passionnante vous semble-t-elle, dans la vallée de Chevreuse. Pourvu que les fleurs fanent bientôt et que les feuilles commencent à tomber des arbres.
Pour la mort de ce chanteur dont je vous parlais tout à l’heure, vous croyez que votre émotion et votre hommage seront pareils lorsque ce sera au tour de Patrick Juvet ?
En ce qui me concerne, et parce que j’aime les valeurs sûres, je continue à respecter tous les Iraniens qui manifestent, et qui démontrent un courage, un héroïsme, que nous n’avons plus.
Michael Jackson n’est pas mort. Il l’était déjà pas mal avant puisque mort-vivant ! Si ça se trouve, il prenait (aussi) du Di-Antalvic ? Du coup, moi-même, je n’ose plus en prendre pour soigner mon mal de au plexus solaire.
Enfin bon, je ne vais pas m’énerver : je préfère jeter un voile une burqa de pudeur sur votre vulgarité, décidément sans limite.
INFORMATION DE DERNIERE MINUTE : j’ai reçu beaucoup de courriels ces derniers jours concernant l’emprunt d’Etat que souhaite lancer notre Président. Petite précision : ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un emprunt d’Etat, que vous serez obligés d’y souscrire !
A devoir tout vous préciser, vous me fatiguez, vous savez ! vous me fatiguez beaucoup ! D’ici à ce que ça me fasse une crise cardiaque du cœur…