Fin inespérée et subite de ma thérapie ?
D’après ma psy, parce que OUI je vois une psy régulièrement, et depuis le temps que je vous le dis je ne devrais plus être obligé de le répéter… d’après ma psy donc, la Docteur Schneider, Gestalt-thérapeute, et qui est à ma santé mentale ce que l’ouverture d’esprit est à la fracture du crane, je dois absolument EXTERIORISER. C'est-à-dire, concrètement, qu’il faut que :
- j’en parle autour de moi,
- je mette des mots sur ces choses graves qui me sont arrivées,
- j’assume ce que je suis devenu,
- j’arrête de me fuir
- j’accepte de me regarder dans le miroir, surtout nu tous les matins au sortir de la douche.
Vous me connaissez : je ne suis pas du genre contrariant, je vous rappelle que je n’ai pas de genre, alors je les ai suivis, les conseils, de ma psy, la docteur Schneider, Gestalt- truc etc. Pas certain que j’aurais du, quand je regarde les résultats…
Tentative 1
Moi : - ah salut, faut absolument que je te parle d’un truc qui me concerne, tu sais, c’est sur les conseils…
L’autre : - écoute, je ne suis pas certain d’être le mieux placé pour …
- non mais attends que je te dise : je voudrais juste qu’on commence par parler comment tu me perçois et …
- ah non ! je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de te dire ce que tu as, ce n’est pas ce qui était convenu…
- *air surpris et agacé* parce que d’après toi, j’ai quoi ? Convenu avec qui ?
- non non laisse tomber, ce n’est pas ce que je voulais dire
- …
Tentative 2
Moi : - ah salut, faut absolument que je te parle d’un truc qui me concerne, tu sais, c’est paraît-il bon pour ce que j’ai…
L’autre : - écoute, je t’ai déjà dit plusieurs fois d’arrêter de me faire chier avec tes conneries. Je ne sais pas comment tu veux que je te le dise. Tu ne vas pas bien, hein, dans ta tête ! Je n’ai pas de conseils à te donner, mais ce serait bien que tu en parles à un psy, tu y as pensé ?
- …
Tentative 3
Moi : - ah salut, faut absolument que je te parle d’un truc qui me concerne, tu sais, c’est sur les conseils…
L’autre : - parce que tu vas mal, toi aussi ? ben écoute au moins comme ça, je me sentirais moins seul. Non mais parce que tu sais ma goutte, ça ne s’arrange pas. Ca goutte, ça goutte, jusqu’à ce que ça s’arrête et puis ça remet à goutter tout de suite après. Et en plus, ça me gratte. Tout me gratte. Ca n’arrête pas, d’ailleurs, de me gratter. Alors, je contre-gratte, et du coup ça me gratte par-dessus. Et puis j’ai des problèmes de tension à mon somatique, qui ne va pas bien du tout. Mon médecin m’a prévenu : vu que ça goutte, et que ça me gratte, si mon somatique ne s’arrange pas rapidement il ne prévoit rien de bon. Enfin bon, tu voulais me parler de quoi ?
- moi ? euh, non rien, laisse tomber …
Tentative 4
Moi : - ah salut, faut absolument que je te parle d’un truc qui me concerne, tu sais, c’est paraît-il bon pour ce que j’ai…
L’autre : - attends, je te coupe tout de suite. Si t’as des problèmes, et je confirme bien que ce que tu as, ce n’est pas un problème mais des problèmes, et bien tu fais comme tout le monde : tu assumes. Et tu arrêtes d’emmerder ton monde avec tes problèmes d’enfance, de père absent, de mère possessive et tyrannique, ta sœur morte, et ton prof de dessin qui te prenait sur les genoux en 4è.
- mais pourquoi tu réagis comme ça ? Je voulais juste…
- arrête je te dis ! tu A-SSU-MES ! d’accord ? et tu A-RRË-TES !
- …