Tonton flingueur
Avec quelques jours de retard, mais je ne suis pas pressé, je voudrai exprimer ici l’admiration que j’ai eu (que j’ai encore ?) pour F. Mitterrand. Je ne pense pas à l’homme politique, mais à l’homme manipulateur, cynique et machiavélique, monarque jamais avoué, florentin et romanesque. Tant de contradictions, pour n'évoquer que celles-ci. Son répondant du tac au tac a toujours forcé mon admiration. Deux exemples :
Campagne électorale 1988 : (duel Mitterrand / Chirac)
Chirac : Permettez moi juste de vous dire que ce soir je ne suis pas le Premier Ministre et vous n’êtes pas le Président de la République. Nous sommes deux candidats à égalité. Et qui se soumettent au jugement des Français. Le seul qui compte. Vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur Mitterrand.
Mitterrand : (réplique immédiate sans le moindre temps de silence) Mais vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier Ministre.
Mai 1993 : (à l’enterrement de P. Bérégovoy qui s’est suicidé)
Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme et finalement sa vie au prix d’un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre république, celles qui protègent la liberté et la dignité de chacun d’entre nous.
Si vous connaissez un personnage politique de la même trempe, merci de bien vouloir me l’indiquer.