Pauvres mais travailleurs toujours

Publié le par antenor

En créant ce blog, je ne vous cache pas que j’escomptais un immense mouvement d’adhésion spontané à l’Association des Pauvres Mais Travailleurs. Avant ce blog, (oui, j’étais déjà pauvre avant, travailleur avant, et j’avais une vie avant) je tentais de convaincre une trentaine d’adhérents à ce concept original, modeste, inusable dans le temps. Tout le monde était à peu près d’accord sur le concept énoncé lors du premier billet.

Toute association, aussi pauvre soit-elle même d’esprit, a besoin pour bien démarrer, des cotisations de ses adhérents. Pendant une fraction infinitésimale de seconde (je sais : je réfléchis vite, mais c’est tout moi ça) j’ai pensé à ne vous écrire que « vous avez été formidables tout l’été mais maintenant cotisez ». Et finalement, vous les nouveaux venus vous n’êtes pas différents des autres ! Dès que l’on parle de cotisation, les porte-monnaie se ferment, les carnets de chèques se volatilisent, les numéros de cartes américan express sont oubliés, les transferts électroniques impossibles sous prétexte de réseau internet saturé…  A moi de vous convaincre que ce trouble envahissant du comportement qui vous empêche de cotiser n’est qu’un leurre… Finalement je voudrais bien récolter autre chose que des perles de sueurs sur mon front, des ampoules à mon cerveau… 

Que demander de plus qu’une belle Association ruinée vous accueillant les comptes vides pleine de bonnes intentions ? Oui, que demandez-vous de plus ? Un deuxième numéro vert ? Un télé-thon ? Une assurance-vie pour vos lifting à répétition ? Une invitation chez Marc-Olivier Fogel ? Une première place pour assister en direct à la montée des océans ? Vous faire avoir une période de génie absolue ? 

C’est bien simple : si ça continue, j’ouvrirai une C-SDF (Confrérie des Sans Difficultés Financières) et alors là, je vous le promets vous l’aurez voulu ! Elitiste, ségrégataire, ultrajet-iste… l’entrée au Queens (ou au Chalet pour les alsaciens) vous paraîtra un jeu d’enfants à côté… Je vous laisse donc méditer, il n’est jamais trop tard… 

Avec vous, j’espère à ne pas avoir à affronter le visage humain de l’ingratitude. Inutile d’être troublés à l’intérieur de vous-mêmes (ou à l’extérieur, on peut s’arranger). Un Pauvre Mais Travailleur restera un Pauvre Mais Travailleur. Ce n’est déjà pas si mal au vu des temps qui courent.

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K
Comme dirait qui vous savez, où va-t-il donc trouver toutes ces idées sottes et grenues? Ou saugrenues, c'est comme on voudra...
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A
C'est encore moi... Je me disais que pour promouvoir l'association (enfin, pour augmenter la trésorerie), une distribution de tracts genre http://www.u-m-p.org/site/journal_ete.pdf (désolée, je ne sais pas insérer un lien dans les commentaires...) sur les plages pourrait être utile...<br /> audalie : en tous cas je te sens très volontaire pour contribuer à la bonne marche de l'APMT et je t'en remercie. si tu pouvais déjà commencer par rabattre tout ton monde (mais sous respect stricte des conditions énoncées dans le premier billet...)
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T
Ce n'est pas que je renâcle, mais j'ai appelé Cofiprêtnow, et il y a comme un souci : avec les emprunts que j'ai déjà sur le dos, le montant de la cotisation mensuelle ferait grimper le montant de mes remboursements à 375% de mes revenus mensuels. J'hésite un peu.<br /> blogbor.: tu n'as qu'à emprunter auprès de ton autre moitié. on verra bien comment on le fera cotiser lui.
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A
Une C-SDF ? Rien de bien original: ça existe déjà, ça s'appelle le MEDEF !<br /> (entre autres)<br /> audalie : et c'est une femme qui dit ça ? dois je te rappeler qui est à la présidence du medef actuellement ?<br />
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