Où Antenor vous déclare sa flamme
Pour passer le cap toujours un peu pénible socialement de la nouvelle année civile, j’ai eu l’occasion de rejoindre des amis en nord Isère et en Suisse. Ils n’ont pas hésité à m’offrir le plus beau des cadeaux, le plus authentique, le plus reposant pour l’âme, le plus salvateur pour l’esprit : un feu de cheminée. Je peux rester de longs moments à observer le feu et à me laisser hypnotiser bien plus facilement que par cette sotte de Docteur Schneider. Mais ne pensons pas à elle, je m’énerve déjà et j’ai envie d’éteindre toutes les lumières.
Le feu. Concentré de tant de contradictions. Il nous réchauffe physiquement et revigore bien souvent les âmes blessées, meurtries, éprouvées, en panne d’inspiration de vie... Il brûle également sans pitié et sans pardon l’étourdi, détruit impitoyablement dès qu’il arrive à se libérer de l’emprise dans laquelle nous le confinons. Il n’obéit à rien, à personne, même pas à lui-même. Il fait ce qu’il veut, mais seulement quand il peut. Il nous éclaire quand nous lui en donnons le dessein. Les flammes de l’enfer, ou les flammes du saint esprit venues se poser sur les disciples à l’occasion de la Pentecôte… le feu accompagne l’être humain depuis des millénaires. Il est d’ailleurs le seul être à en avoir besoin. Le feu : créateur d’ambiance ou ravageur parfois invincible. Quel bel assemblage d’antagonismes.
Très sincèrement merci pour ces instants si particuliers.