Montée de sève...

Publié le par antenor

« Vous êtes nombreuses et nombreux à solliciter sans cesse des réponses de ma part à vos commentaires. Vous rêvez debout et vos suppliques pathétiques n’y changeront rien. Jamais. Inutile de vous accrocher à mon cou comme si j’allais vous sauver de la noyade : inexorablement, le niveau de votre nullité monte, jusqu’à emplir un jour vos poumons dans d’atroces douleurs (du moins, c’est ce que je vous souhaite).
 
Parce que si vous saviez Tout comme vous en avez la prétention, aurai-je besoin de sacrifier un peu de mon Moi, tous les jours que Dieu fait, pour laisser quelques traces ici afin que vous vous en abreuviez comme s’il s’agissait d’un élixir de vie ? Tout le problème est là : je suis Devant, loin Devant, Toujours Devant et vous êtes derrière. Rien ne nous rapprochera jamais. Nous ne sommes pas du même monde. Je n’éprouve plus pour vous le moindre sentiment. Pourquoi m’intéresserai-je à ce qu’il y a de plus abject sur cette Terre et dans cette Vie quand j’ai pour moi ce qu’il y a de plus beau, de plus magnifique, la perfection ultime : une machine à laver frontale, de surcroît une LAVO1200Speed.
 
Alors revenez me voir si vous le voulez, mais ne comptez pas sur moi pour vous y encourager. Je suis bien conscient qu’on ne peut que m’aimer, avec la faiblesse qui vous caractérise je ne ferai probablement pas autre chose à votre place. Votre volonté équivaut à un feu de paille. Vous n’êtes là que pour être. Je m’évertue à trouver un quelque attachement, à faire preuve d’une commisération courtoise pour essayer de vous apprécier. Rien n’y fait : ça ne passe pas. Vous êtes des assis quand je suis un Debout.
 
Alors que je comprends ce qui s’est passé avant le Big Bang, que je sais très bien m’imaginer la longueur de Planck (10 puissance -33), et que n’importe qui d’autre à votre place (dont Moi) saurait très bien qui voter aux prochaines élections présidentielles françaises, vous ne savez même pas être, ne serait-ce qu’approximativement.
 
A côté de vous, la traînée reluisante d’un escargot qui s’est promené par là trouve encore plus d’intérêt à mes yeux. »
 
 
 
Bon, il faut que je vous laisse, là, car je suis dans la salle d’attente de chez ma Psy, le docteur Schneider, une femme vraiment bien et tout et tout, et ça va être mon tour.
 
- Comment Docteur ? Ce que j’écrivais, dehors, dans la salle d’attente en vous attendant ? Oh rien, je commençais à aligner 2 ou 3 mots...
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M
Bien, je vais essayer de laisser des traces d'escargot, aussi, pour te plaire : )))
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L
Merci, je suis flatté.
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L
Je passais juste prendre des nouvelles de la psy...A +
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L
Souf' > Ah d'accord ! C'est donc pour çà qu'il écrit si mal !
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F
Et la rousse dans tout ça ?
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