D... comme quoi ? distance ?
Mon entourage sociétal me devient de plus en plus insupportable. Tout le monde n’arrête pas de vouloir quelque chose de moi :
« tu as pensé à changer la cartouche de la photocopieuse ? » de mes collègues de travail,
« vous avez la carte fidélité Super U ? » par la caissière n°6 de mon supermarché préféré à midi trente,
« chéri, tu n’as pas oublié de chercher les gamins à l’école ? » en rentrant du boulot à 19h30,
« avez-vous un projet de renouvellement de votre cuisine ? » le soir à 21hoo au téléphone par un call center marocain…
De la distance s’il vous plait, de la distance. Les gens se croient tout permis. Ils m’abordent comme s’ils me connaissaient, laissent des commentaires sur ce blog comme s’ils y étaient invités, me sollicitent sans arrêt pour Cannes, Londres ou encore New York… Si on n’y prenait garde, on se laisserait rapidement déborder. Tenez, encore récemment : un « one night stand » qui me dit une heure après : « tu t’appelles comment » ? Franchement : maintenant les gens n’attendent même plus d’avoir baisé 3 ou 4 fois pour demander comment tu t’appelles. Pourquoi pas leur donner le numéro de téléphone tant qu’on y est. Tout se perd, non vraiment : tout se perd. Si je ne vais pas mieux, et le docteur Schneider pourrait en témoigner, c’est un peu à cause de vous aussi. Prenez sur vous quand même ! Faites attention ! Maréchal Président à Vie peut être, mais Maréchal fragile quand même…