J'ai fait un rêve !
Sortir ne me réussit pas. Encore moins de passer 48h à Paris comme je viens de le faire. De surcroît sans aucune soirée mondaine sur-place. Que des formalités, de la politesse, de la diplomatie. Aucun discours d’ouverture, de rien du tout. Un traumatisme.
Faut-il s’étonner alors du rêve que je fis, confortablement endormi dans ma chambre du Georges V ?
Un oiseau s’était introduit dans ma Grande Suite (je dors rarement dans une vulgaire chambre quand je vais à l’hôtel). J’avais réussi à l’attraper. Ou plutôt il s’était laissé faire, car il était totalement épuisé, terriblement assoiffé, sur le point de rendre l’âme. Je ne comprenais pas l’intérêt que je portais à cette chose (car les animaux du point de vue du Code civil sont des choses, je vous le rappelle), car je suis généralement incapable de m’intéresser à autre chose ou autre quelqu’un que moi.
Alors oui, j’ai donné à boire à cet oiseau, jaune, et dont le plumage me semblait composé de velours. Après avoir bu assez pour se remettre, l’oiseau a tourné sa tête vers moi, m’a remercié, a pris son envol et s’est sauvé par une fenêtre que j’avais laissé négligemment entr’ouverte.
L’histoire non seulement se terminait bien, mais en plus j’en étais la cause.
Je me réveillais, tout en sueur, en m’entendant hurler « NOOOOOOOOOOOOOOON ».
Moi, qui passe habituellement mes nuits à rêver que je me tape la tête contre un mur noir, je peux vous le dire : je ne m’en suis pas encore remis.
Cela prouve bien, si besoin en était, que j’ai besoin d’encore beaucoup de séances de Gestalt-thérapie, avec ma psy, la docteur Schneider qui sera à mon salut mental ce que les bombes sont à bombay.